Evolution de la langue bretonne : disparition progressive au fil du siècle


Vers 1900, le breton est parlé par 75% de la population de Basse Bretagne, dont la moitié ne parle que cette langue. A cette époque, trois facteurs contribuent a faire reculer la pratique du breton : les nouveaux moyens de communication, le service militaire et surtout l'école. Il est vrai que l'Etat a voulu parfaire l'unité nationale née de la période révolutionnaire par l'unification linguistique.

le jeune bretonnant montré du doigt Il s'est trouvé aussi des gens en Basse Bretagne qui se sont mis à apprendre le français de leur propre initiative. Aux alentours de la première guerre mondiale, le breton a cessé d'être la seule langue connue de la majorité de la population. Dans les décennies qui ont suivi la dernière guerre, l'apprentissage et la transmission de la langue bretonne par la famille se sont quasiment arrêtés. Les conditions économiques et sociales vont accélérer le mouvement.

Ce qui explique sur une longue période la mutation linguistique intervenue ,c'est en effet le développement des échanges. C'est en raison de celui-ci, d'une part entre les campagnes et les villes, d'autre part entre la région bretonnante et l'extérieur, que le breton a dû céder devant le français. Ensuite, c'est dans les années 60 que le breton a cessé d'être connu de la majorité de la population de la Basse Bretagne. En l'espace de 50 ans, le pourcentage des bretonnants évolue de près de 75% à moins de 20%.Les 4/5 des Bas-Bretons ignorent aujourd'hui le breton, alors qu'il y a moins d'un siècle, c'est le français qu'ils ignoraient dans une proportion pour ainsi dire équivalente ( les 3/4). Il a donc suffi de moins d'un siècle pour que le breton, auparavant moyen de communication quasi-exclusif de toute une population, ne soit plus que le moyen d'expression marginalisé d'une fraction réduite de la population bretonne.

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