Historique de la musique bretonne au XXe siècle


Pendant la Guerre , nombreux sont les musiciens qui ont côtoyé d'autres cultures, ils s'émancipent et vont aller s'orienter vers des instruments du type jazz band comme l'accordéon chromatique (influence américaine). Mann Le Meur, instigateur du Printemps de Chateauneuf : "Tout était à mettre dans le même sac, tout ce qui était breton, tout ce qui avait une dimension paysanne était par définition à rejeter". De ce fait, entre les deux guerres, les sonneurs seront plutôt demandés pour se produire devant les touristes.

Parallèlement au déclin de cette culture populaire, la création de groupes folkloriques va tenter dès la fin du XIXe siècle de maintenir les traditions. Dans les villes, les notables invitent les sonneurs à participer aux fêtes populaires qu'ils organisent. Désormais les joueurs de biniou et bombarde font partie du spectacle.
Les années d'après guerre sont pour la musique bretonne le temps du renouveau car à la veille de la Guerre le couple biniou bombarde (=paysan) n'était plus vraiment apprécié à l'inverse de la grande cornemuse des Highlands ("biniou braz"). 23 mai 1943, c'est la création de la B.A.S. (Bodageg ar Sonerion),qui a pour but la protection et la diffusion de la musique traditionnelle. Ce nom signifie "réunion" ou "assemblée" de sonneurs (ce terme désignant chez nous celui qui joue d'un instrument de musique). Pour se structurer et pour se décentraliser, cette assemblée est divisée en fédérations départementales.

Le bagad, orchestre breton, fait donc son apparition : c'est le lieu privilégié de la transmission, de la propagation et de la transmission de la culture bretonne car il s'agit aussi de former des musiciens qui soient des militants culturels. L'autre fait marquant de ces années d'après guerre c'est la relance des festoù-noz avec Loeiz Roparz par l'intermédiaire d'un concours de chant à danser (kan ha diskan) en 1954 à Poullaouen. A l'approche des années 70, c'est une véritable mode : la Bretagne est en effervescence : ces bals provoquent un engouement populaire massif qui dépasse les limites du pays. Les festoù-noz prennent une dimension politique liée aux revendications culturelles. C'est l'occasion de s'affirmer breton. 





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