Les cercles celtiques


Au début du siècle , la prise en considération du peuple breton longtemps ignoré surgit peu à peu avec un tourisme en essor. Celle-ci donne l'occasion de promouvoir ses traditions et ses coutumes par l'intermédiaire des premières manifestations folkloriques affichant des bretons en costume. Très vite, une structuration de ces premiers rassemblement s'impose afin que l'image de la culture bretonne ne soit pas trop caricaturale. L'influence des émigrés, soucieux de compenser leur mal du pays par l'affirmation de leurs racines, va jouer un rôle prépondérant dans la structuration associative de la culture bretonne.

Ainsi les Bretons de Paris, fort nombreux car l'exode est massif à cette époque, multiplient les grandes fêtes bretonnes dans la capitale et sa banlieue. Ce sont eux qui créent le premier Cercle celtique du nom en 1911. Le cercle celtique de Paris, après une période de sommeil pendant la Grande Guerre va s'étoffer dans les années 1920-1930 . Le retour de quelques-uns de leurs membres au pays est l'occasion de créer les "Korollerien Breiz Izel"(danseurs de Basse-Bretagne), groupe qui a déjà le souci d'offrir un spectacle élaboré de qualité.

Peu à peu se mettent en place d'autres cercles celtiques, créés au pays ou dans des communautés émigrées et, à la veille de la Seconde Guerre mondiale, on peut en dénombrer une quinzaine. La confédération culturelle Kendalc'h (maintenir, terme proposé par Jakez Helias) est née dans l'année 1950. Le but de l'association est de "grouper tous ceux qui s'intéressent au maintien et à la diffusion de la culture et des traditions bretonnes". Y adhèrent des cercles celtiques, la BAS, le Bleun-Brug et Ar Falz. Par la suite, c'est l'apogée des cercles celtiques (90 en 1955).

Commence alors l'ère du respect de la tradition dansée, transposée sur scène, évoluant ensuite vers la mise en scène et la chorégraphie. Aujourd'hui, le cercle celtique est une association militante au service de sa culture. En effet, Nombre de ses adeptes en sont des défenseurs convaincus, pour qui la pratique de la danse, le port des costumes, l'expression de la musique, ne relèvent plus comme au début du siècle d'une quelconque complaisance en direction de touristes avides de clichés. Ils clament clairement leur culture dans son expression vivante actuelle au cours de défilés et spectacles dans les grands festivals de l'été ou lors de plus modestes animations et ne méritent en rien l'image caricaturale qu'on essaie parfois de leur coller.

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