Quelques faits historiques du XXe siècle


A l'aube de la première Guerre mondiale, les conditions de vie s'améliorent mais le surpeuplement des campagnes provoque l'exode de la population bretonne vers des villes comme Paris ou Nantes. Le résultat de la grande Guerre sera la mort de plus de 100 mille bretons. Cet événement est aussi l'occasion d'un échange d'idées : les Bretons y apprennent à connaître d'autres hommes, d'autres coins de terre, d'autres modes de vie, ce qui contribuera à accélérer les départs vers d'autres régions et villes au lendemain de la guerre.

Bretagne toujours Quelque peu mis en veilleuse pendant la guerre, le mouvement breton connaît un regain de vigueur dès 1919. Par la revue Feiz ha Breiz qu'il dirige et le Bleun Brug qu'il rénove, l'abbé J.M. Perrot continue de promouvoir la culture bretonne en associant foi et langue bretonne.

En 1925, le Gwenn Ha Du à champ d'hermines et à neuf bandes fait son apparition. Cet emblème (s'ajoutant à l'hymne "Bro Gozh ma zadou") fait suite à la parution du journal Breiz Atao (Bretagne Toujours) qui est le support écrit de la mouvance indépendantiste.

Entre les deux Guerres , La masse de la population se tient à l'écart du militantisme politique et culturel. Elle vise surtout à intégrer la culture française. Cela se traduit par le recul de la langue bretonne, par l'abandon au moins partiel du costume traditionnel et par une préférence accordée aux musiques et aux danses autres que bretonnes.
En 1940 , pendant l'occupation, Vichy pour des raisons idéologiques tente d'intégrer le folklore de la Bretagne dans un projet culturel, aussi encourage t-il l'essor des groupes folkloriques qui s'étaient constitués dans l'entre-deux guerres. Pour cette raison, la sortie de Guerre fut difficile : tout ce qui était breton  était Breiz-Atao et donc signifiait la collaboration. A titre d'exemple, le BZH collé sur les voitures était passible d'une condamnation au tribunal, sous De Gaulle.

Au début des années 60, la colère monte chez les paysans (cf la prise de la sous préfecture de Morlaix le 8 juin 61).En effet, pour permettre aux paysans d'être compétitifs au sein de la CEE, les pouvoirs publics leur accordent des subventions et incitent les paysans âgés à céder leur ferme. Dès lors que les cours baissent, les agriculteurs n'hésitent pas à exprimer leur colère par des manifestations souvent violentes.

Les années 70 sont une période où le militantisme breton du FLB et de l'ARB se fait plus ou moins par action violente (attentats contre des bâtiments publics), qui aujourd'hui à réussit à tuer une personne lors de l'attentat de Quevert. D'autre part, on assiste à une augmentation des publications en français ou en breton sur la Bretagne, qu'il s'agisse de livres ou de revues (Ar men).Un important centre de recherche bretonne et celtique (CRBC) est crée a Brest. Plusieurs de ces initiatives sont soutenues par l'institut culturel de Bretagne qui se développe à rennes à partir de 1981.

Les autres évènements marquants furent bien sûr : l'Amoco Cadiz qui s'échoue et déverse 230 mille tonnes de pétrole sur nos côtes. L'Erika prendra la suite en décembre 99. Sinon, en 1994, ce fut l'incendie qui détruisit le Parlement de Bretagne aujourd'hui remis à neuf. Aujourd'hui, la Bretagne s'impose peu à peu à la France par l'intermédiaire de sa musique, de son riche patrimoine. Ainsi, voit-on la multiplication des boutiques vendant ce qui fait la Bretagne (symboles, produits artisanaux, etc.) mais aussi de nombreux sites Internet...


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