Aujourd'hui, l'image symbolique de la Bretagne est inversée. Si parler breton en 1958 était "plouc", en 1998, c'est devenu "branché". Denez Prigent: "Etre breton aujourd'hui, parler breton, ce n'est plus une marque de honte, c'est même une marque de culture, donc les choses ont beaucoup changé".
Ainsi il est toujours bien vu de connaître quelques mots breton comme : Roazhon (Rennes), trugarez (merci), glav a ra (il pleut) ou encore penaos eo an amzer ?(comment est le temps?).Comment comprendre ce retournement ? Il est pour partie le fruit de l'effort des militants de la langue et de la culture bretonne.
Alors que le breton avait été confiné à l'univers de la vie privée, où il était menacé de mort rapide, ils ont réussi à l'installer sur la place publique : le breton, désormais, est enseigné, affiché et médiatisé (radio breiz izel, France 3 Bretagne, TV Breizh).En effet, l'enseignement laïc qui l'avait interdit le remit au programme en 1977.
Les écoles Diwan (moyen de développer et de diffuser la pratique du breton par l'immersion totale), où
le breton est enseigné dès la maternelle et le français à partir du CE1, apparurent alors et sont aujourd'hui de
plus en plus nombreuses.
Ce combat pour la langue fait partie d'un mouvement beaucoup plus large, qui concerne
l'ensemble de la culture bretonne et notamment la musique et la danse. Un nouvel état d'esprit n'a-t-il pas commencé à naître
depuis les années 1980, plus favorable à la langue bretonne ?
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